Festival de Cannes 2017 : check list part 1

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70e édition : stars sous surveillance

L’an dernier j’avais déjà utilisé cette accroche pour le 69è Festival, et pourtant c’était avant… avant le 14 juillet tragique sur la promenade niçoise. C’est dans ce climat très particuliers et en pleine campagne pour les présidentielles que les Tic et Tac du Festival, misters Frémeaux et Lescure ont levé le voile sur la sélection officielle. Alors on a beau s’enthousiasmer à chaque annonce savamment distillée, l’actualité de l’appel aux urnes nous ramène sans cesse à la réalité. Le festival de Cannes 2017 se déroulera du 17 au 28 mai entre deux élections, et on sent comme un désir d’engagement de la part des sélectionneurs, même si Frémaux rappelle que « ce n’est pas le Festival qui est politique, ce sont les cinéastes« . Mais tentons une trêve, laissons de côté les politiques et les menaces pour ne voir que ce qui nous intéresse ici : le cinéma.

Alors on sait quoi de ce Festival ?

L’affiche

L’an passé la jaunisse de la sublime affiche avec le mini Piccoli grimpant l’immense escalier de la villa Malaparte à Capri, décor du film « Le mépris » de JLG, avait ensoleillé la Croisette. Cette année, 70è édition oblige, j’avais parié sur un rouge et or de gala et j’aurai du miser un pass à vie !!

2017, Capri, c’est fini (c’est bon je m’échauffe!!) et voici Claudia, sublime à 21 ans avec sa jupe virvoltante et son sourire si généreux qui n’a pas encore été fixé sur la pellicule du « guépard » (Il  gattopardo », un des trop rares mots italiens que je connaisse avec « citta aperta », « dolce vita », « giornata particolare »…et je vous épargne les noms de la pasta!).

Cannes 2017 fesitval claudia

La Cardinale pour marquer ce bel anniversaire, quelle belle idée. Je n’ai pas fini d’applaudir que déjà la toile s’emballe sur les retouches photo. Une bonne petite polémique pour buzzer et on se sent obligé d’avoir un avis. Tout est retouché aujourd’hui (vous croyez vraiment que Marine a la même tête en vrai que sur ses affiches ? allo, quoi !). Par contre est-ce que la Claudia de 21 ans avait besoin de retouches, j’crois pas! Bon, on en a déjà trop dit ! Next ! Vive le rouge, l’or et la jeunesse éternelle !

Mister President

A la tête du jury, la couleur de cheveux reste grisonnante et joliment désordonnée… l’australien Georges Miller laisse son trône au « Rey Pedro ».

Almodovar, qui foulait le red carpet l’an passé avec son dernier film « Julieta » revient sans film mais avec la mission de voir les films des autres et de guider son jury dans son choix pour les Palmes. Après une série de présidents anglo-saxons (Jane Campion, les Coen bro’ et G.Miller), Frémaux a choisi Don Pedro « un cinéaste unique et populaire qui représente l’Espagne, l’Europe, la surprise, l’incandescence. » Alors Cannes, il connait plutôt bien pour avoir été en compet’ à 5 reprises et a été récompensé d’un prix de la mise en scène en 1999 pour « Tout sur ma mère » (Todo sobre mi madre… ou comment j’apprends l’espagnol grâce au père de la movida !!) et le prix du scénario en 2006 couplé avec un prix d’interprétation collective pour les actrices de « Volver » (que j’aime d’amour).  Il a connu l’expérience du jury, en 1992 avec notre Gégé national comme président qui avait remis la Palme aux « Meilleures intentions » de Bille August, film intimiste sur les parents de Ingmar Bergman. Côté palme d’or par contre : nada ! Mais on s’en fiche, « Le festival aime Pedro, et Pedro aime le festival »…a dit Thierry qui a un sens inné de la formule.

La cérémonie

Après plusieurs ouvertures confiées à des gentlemen frenchy, Lambert Wilson et Laurent Lafitte (et son humour qui n’a pas fait l’unanimité) le Festival a fait un choix plus conventionnel en choisissant la bellissima Monica Bellucci qui a déjà fait le job en 2003. Elle sera parfaite mais j’adorerais qu’en écho à l’an passé, elle accueille sur scène, la reine Deneuve et lui roule une pelle… ça, ça aurait de la gueule ! Allez pour la fun, revoyons ceci !

L’ouverture

L’an passé on avait fait appel au frétillant Woody Allen et son « Café society » qui nous avait plongé dans le Hollywood des années 30 avec les sexy Kristen Stewart et Blake Lively. Deux ans après « La tête haute » de E.Bercot c’est un autre film français qui aura les honneurs de l’ouverture : « Les fantômes d’Ismaël » d’Arnaud Desplechin permettant un come back au Festival deux ans après sa non-sélection pour « Trois souvenirs de ma jeunesse » présenté à la Quinzaine (ah parce que la Quinzaine c’est pas le Festival ?… ben non, la Quinzaine c’est… la Quinzaine !). L’an passé il était dans le jury de Georges Miller. On ne compte plus les fois où Desplechin est venu à Cannes depuis son premier long, « La vie des morts » (Semaine de la Critique 1991) : La sentinelle (1992), Comment je me suis disputé (1996), Esther Kahn (2000), Un conte de Noël (2008), Jimmy P. (2013).

Et puis en compet’ à Un Certain Regard en 2003, avec En jouant dans la compagnie des hommes. (Et « un certain regard » c’est le Festival ? Ben oui… mais la Semaine de la critique, non ! allez promis un jour je vous explique sauf si on décide qu’on s’en tape et que, comme tous les festivaliers, on considère que le Festival c’est un tout… !). Du coup, pour cette ouverture en fanfare, les abonnés du tapis rouge : Marion Cottilard, Charlotte Gainsbourg et Mathieu Amalric.

La clôture

Qui se souvient des films de clôture ? C’est peut-être parce que personne ne lève le doigt que le Festival a innové l’an passé en projetant la Palme d’Or annoncée le soir même. J’étais ravie de cette belle initiative qui permit à Ken Loach et son « Moi, Daniel Blake » d’envahir l’écran immense du Grand auditorium et aux festivaliers de boucler l’orgie de films du  69è festival avec ce sujet on ne peut plus ancré dans la réalité.

 

La suite ici…

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