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Et les îles, elles ont changé ?
Les îles de Saint-Honorat et Sainte-Marguerite n’ont pas changé. C’est toujours pareil, j’ai l’impression que je connais tous les arbres, toutes les feuilles. C’est toujours très bien entretenu par un service compétent de la ville de Cannes. Sur Sainte-Marguerite il y avait un spectacle de son et lumière qui racontait l’histoire de l’île et ses légendes. Mais depuis ça a disparu, tout comme les Nuits de Lérins… Aujourd’hui, il reste le chantier des jeunes, les classes de mer pour les petits cannois et le musée de la mer. Et l’étang… que j’aurais bien transformé avec des parasols et des snacks !

Une anecdote de bateau ?
J’ai eu à un moment le bateau en plastique le plus rapide de la Côte. 24 nœuds, 46 km/h, c’est énorme ! Je mettais 4’ pour faire Sainte-Marguerite-Cannes… mais avant ce n’était pas limité. Depuis un dispositif de limitation de vitesse a été instauré. À certains endroits la vitesse est limitée à 10 nœuds alors que dans le Golfe de St-Trop’ c’est limité à 20 ! Dans la baie de Saint-Jean-Cap-Ferrat, il n’y a pas de limitation, c’est no limit… même nous on a peur ! Il faut être très attentif. Pourtant il n’y a jamais d’accidents entre les zodiacs, les yachts, les jets… C’est un miracle !

Vous étes cannois depuis quand ?
Je suis arrivé à Cannes en 1969. J’ai toujours vécu en plein centre-ville, il y avait bien moins de restaurants ! Le festival a amené beaucoup et s’est rapproché du centre avec la construction du palais. Les congrès qui ont lieu toute l’année amènent beaucoup de gens, c’est énorme !

Comment on aborde la retraite ?
La retraite on la prend à 55 ans mais on peut continuer. Moi je fais les saisons, juste avec certaines traversées… Cette année c’est ma dernière saison… J’arrête car on est obligé de renouveler le brevet et le mien s’achève en été 2016. Je ne vais pas le repasser…

Vous allez faire quoi alors ?
Déjà j’ai commencé à m’habituer car je ne navigue qu’en saison et pas sur les lignes des îles qui sont plus denses mais sur St-Tropez et Monaco. Ça va être un problème car la navigation c’est ma vie. J’ai eu 46 bateaux entre les mains mais je n’en ai pas à moi, car ma femme ne veut pas. Mais la passion est aussi liée au fait de transporter les gens.

Jean-Claude n’a pas échappé à notre rituel des 3 adresses « coup de cœur » :

Côté restaurant, il cite, Le caveau provençal, 45 rue Félix Faure à Cannes. « On mange au premier sur un balcon qu’on affectionne particulièrement avec ma femme » et déplore l‘absence d’un spécialiste de la bonne bouillabaisse !

Côté lieux qui lui tiennent à cœur, cet amoureux de la nature en cite deux :
Le plateau de Caussole dans l’arrière-pays grassois : « J’adore cet endroit. C’est un autre monde, une étendue majestueuse. »
La corniche d’or ou corniche de l’Estérel entre Mandelieu et
Fréjus : « Je la connais par cœur ! Je suis né sur cette corniche, j’en ai des frissons en y pensant ! C’est un endroit magique. On rentre en bateau dans la grotte de Maubois et on fait toucher la paroi aux gens, un trou dans la roche… en dessous du pic de la Figueirette.  Quand on part sur Saint-Tropez le matin, le cap Roux avec la roche rouge de l’Estérel illuminée par le soleil, c’est fantastique ! »

Les photos ont été réalisées lors d’une traversée Cannes-Saint-Tropez, horaires et tarifs sur www.trans-cote-azur.com

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