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Deux concerts sinon rien

Ce samedi soir les cannois avaient rendez-vous avec deux femmes qui ont en commun d’être belles et talentueuses.

Flavia Coelho a déboulé sur scène avec ses deux musiciens, Victor Vagh et Al  Choncville et dès le premier morceau a accompli l’exploit de mettre la salle debout. Faut dire que son énergie est contagieuse. La belle brésilienne joue de la guitare, chante, ondule son corps parfait, envoie sa chevelure dorée dans tous les sens. Quand son batteur prend le micro, elle saisi les baguettes et assure  le rythme cachée derrière la batterie. Entre deux morceaux, elle invite le public à danser, taper dans ses mains ou balancer les bras en l’air. Avec son immense sourire, et son accent ensoleillé, elle raconte qu’il y a 10 ans elle distribuait des flyers au Casino du Palais et qu’aujourd’hui elle est sur la scène du Palais. Elle le vaut bien ! En plus d’une heure au taquet, Flavia a fait grimper la température dans la salle de quelques degrés !

Après un entracte, le noir se fait à nouveau dans la salle et les premières notes de guitare se font entendre. Irma apparaît seule en scène, avec sa gratte, son clavier et tout ce qui lui permet, avec son sampler, de tout faire toute seule.

Je ne connaissais d’Irma que son titre « I know » produit par les internautes via My major company. Je découvre sur scène toute l’étendue de son talent. Un soin a été apporté dans la scénographie pour créer de véritables ambiances à chaque titre avec différents cadres. Un écran laisse percevoir un percussionniste en ombre chinoise. Derrière Irma, un panneau change de couleur laissant percevoir les contours de sa silhouette longiligne. Elle avoue qu’elle est entrée en scène avec le trac, que maintenant « ça va mieux ». Elle ajoute dans un sourire complice qu’on va monter en puissance et nous prévient qu’on va se lever de nos fauteuils confortables. On la suit dans son univers, souvent plongé dans la pénombre, laissant toute l’émotion aux sons. Avec son pantalon noir court, ses mocassins brillants et son tee-shirt blanc, elle semble être habitée par Michaël Jackson. Irma bouge comme lui, glisse sur la scène, maîtrise le moonwalk… Elle répondra aux rappels avec la reprise deux titres des Jackson 5, « ABC » et « I want you back ». Cette fille sait tout faire, se sert de sa guitare comme d’une boite à rythme, s’accompagne au clavier, maîtrise le beatbox et joue de sa voix claire pour donner différentes profondeurs en jouant le lead et les choeurs. On n’a pas vu passer le concert et j’en aurai bien repris quelques titres de plus… mais comme disait mon prof de théâtre « il vaut mieux frustrer que lasser ».

C’est une belle idée cette scène pour deux concerts d’affilé. On quitte le Palais un peu avant minuit avec le plaisir d’avoir vécu deux spectacles à part entière. La nuit est noire et douce, les vagues cognent sur la plage. Les palmiers de la Croisette dans leur habit de Noël illuminent notre sortie, comme ces artistes découvertes sur scène. Deux talents à suivre.

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