Si vous avez manqué le début…
Les films ! Les films !
Du calme, je ne vais pas faire l’inventaire de toutes les sélections, je n’arriverai pas à l’écrire et vous n’arriveriez pas à le lire alors à quoi bon !
La sélection officielle
Oui, c’est celle qui a le plus de projecteurs braqués sur elle, celle qui attire les curieux aux abords des marches, celle qui est projetée au Palais dans le grand auditorium de 2300 places au balcon vertigineux, celle qui va concentrer toute l’attention du Président et de son jury, celle qui contient la Palme (dont la version 2017 sera en or, comme d’hab’ mais parsemée de diam’s, 70è édition oblige).
Sur les 1930 long-métrages visionnés par les 3 comités (pour en savoir plus je vous conseille la lecture du livre de Thierry Frémaux « Sélection officielle » ed. Grasset), 49 films ont été sélectionnés représentant 29 pays : 18 en compétition, 16 pour la section « Un certain regard », le reste dispatché entre hors compétition, séances spéciales et séances de minuit.
En compétition pour le grââââl aux diamants
Le « Rodin », qui marque le retour de Jacques Doillon au Festival. Son acteur Vincent Lindon, lui, a ses habitudes sur la Croisette. Il devrait être moins stressé qu’il y a deux ans où il présentait « La loi du marché » (lire ici) qui lui vaudra le prix d’interprétation, quoi que !
Le retour de François Ozon à Cannes avec « L’amant double », qualifié « hitchockien » et « cronenbergien » à la fois par Sir Frémaux et celui de Michel Hazanavicius avec « Le redoutable » (avec Louis Garrel dans le rôle de Godard, convaincant) stimulent déjà mes papilles à cinéma !
Il faudra aussi compter sur : 120 battements par minute, de Robin Campillo , The Beguiled, de Sofia Coppola, Hikari, de Naomi Kawase, Mise à mort du cerf sacré, de Yorgos Lanthimos; The Day After, de Hong Sang-soo, The Meyerowitz Stories, de Noah Baumbach; Okja, de Bong Joon-Ho; In The Fade, de Fatih Akin; Wonderstruck, de Todd Haynes ; A Gentle Creature, de Sergei Loznitsa ; Jupiter’s Moon, de Kornél Mundruczó ; You Were Never Really Here, de Lynne Ramsay; Good Time, de Benny Safdie & Josh Safdie ; Loveless, d’Andrey Zvyagintsev… enfin un cru qui annonce un film de Michael Haneke dont le titre est « Happy end » ne peut être qu’une grande année, non ?
Un certain regard
Le jury de cette sélection sera présidé par Uma Thurman. Mathieu Amalric ouvrira les festivités avec son film « Barbara » avec la très troublante de ressemblance, Jeanne Balibar.
Laurent Cantet présentera « L’atelier » et pas moins de 7 premiers films seront projetés durant les dix jours.
Parmi les autres films : Fortunata de Sergio Castellitto ; Après La Guerre de Annarita Zambrano ; Wind River, de Taylor Sheridan ; Jeune Femme, de Léonor Serraille; En Attendant Les Hirondelles de Karim; Moussaoui Lerd de Mohammad Rasoulof ; Posoki de Stephan Komandarev ; Out, de Gyorgy Kristof ; Western, de Valeska Grisebach ; Les Filles D’avril de Michel Franco ; Tesnota de Kantemir Balago; La belle et la meute de Kaouther Ben Hania ; La Fiancée du désert, de Cecilia Atan et Valeria Pivato
Poser des gommettes sur un programme est une activité épatante alors autant vous dire que j’espère être dans la salle lors de la projection hors compet’ de « Visages, villages » d’Agnès Varda et JR, (la BA par ici) mais aussi à celle de « 12 jours » de Raymond Depardon et « Napalm » de Claude Lanzman.
Evidemment, le film court (7 minutes réalisées en 4 ans!!) en réalité virtuelle, « Carne y arena » de Alejandro G. Inarritu. Imaginez une installation où le spectateur équipé de casque peut se déplacer dans un espace, en suivant des réfugiés et en vivant une partie de leur périple… fouyouyou cette expérience d’un nouveau genre fera le buzz et il va falloir jouer des coudes pour « en être » !
Ajoutés bien après l’annonce officielle de la sélection trois autres films aiguisent ma curiosité et me motivent à user des stratagèmes les plus fous pour me trouver dans la salle de projection : The Square du Suédois Ruben Östlund (dont le « Snow therapy », présenté à Un certain regard en 2015 me hante encore !) en compet ; Roman Polanski et son « D’après une histoire vraie », adapté du roman de Delphine Le Vigan, annoncé « hors compétition », histoire de ne pas raviver les polémiques récurrentes et enfin le dernier André Téchiné, « Nos années folles », based on a true story, celle d’un soldat qui déserte et qui, pour se cacher, aidé par sa compagne, se travestit en femme (avec l’incontournable Céline Sallette et Pierre Deladonchamps).
Parmi les attractions de cette édition anniversaire : une « séance enfants » avec le film d’animation Zombillénium, d’Arthur de Pins et Alexis Ducord (Dans le parc d’attractions d’épouvante les monstres ont le blues, fatigués de devoir divertir des humains consuméristes, voyeuristes et égoïstes)… et un ciné-concert de Tony Gatlif avec projection de Djam dans le cinéma le plus aéré de la ville : le Cinéma de la Plage !
En séances spéciales et séances de minuit : Prayer Before Dawn, de Jean-Stéphane Sauvaire ; Ak-Nyeo (The Villainess), de Jung Byung-Gil ; Bulhandang (The Merciless), de Byun Sung-Hyun ; Demons In Paradise, de Jude Ratman ; Sea Sorrow, de Vanessa Redgrave ; Promised Land, d’Eugene Jarecki ; Clair’s camera, de Hong Son-soo ; They, d’Anahita Ghazvinizadeh ; Une suite qui dérange, de Bonni Cohen et Jon Shenk.
Mais aussi des séries avec 2 épisodes de la saison 3 de « Twin Peaks » et la suite de « Top of the lake » (WTF alors qu’il y a maintenant 3 festivals de séries en France, à Lille, Paris et Cannes !). Dites-moi pô que c’est la seule manière de faire revenir David Lynch et Jane Campion sur la Croisette ? C’est moche !
La suite ici…