Part 2
Sélection officielle
Pour faire partie de la cuvée 2022 il fallait avoir un bon CV avec déjà une ou des expériences cannoises !
Ainsi on retrouve des « anciens primés » comme les doubles palmés Luc et Jean-Pierre Dardenne (Tori et Lokita) et les monos palmés, Ruben Östlund (Triangle of Sadness), Cristian Mungiu (RMN), et Hirakozu Kore-eda (Broker) avec Song Kang-ho, la star de Parasite.
Les non palmés mais déjà présents à Cannes : James Gray ( Armageddon Time avec Anne Hathaway et Anthony Hopkins), Kelly Reichardt dont j’ai beaucoup aimé First Cow l’an dernier (Showing up). Lukas Dhont, real de Girl, Caméra d’or 2018 sera en lice avec Close.
Cocoricoooo
Quatre films français : Les Amandiers, de Valérie Bruni Tedeschi, dans lequel l’actrice-réalisatrice revisite ses années de formation au théâtre de Nanterre avec Patrice Chéreau ; de Frère et sœur d’Arnaud Desplechin (multi sélectionné et jamais primé de Cannes), avec Marion Cotillard et Melviiiiiiil Poupaud (le film sort en même temps en France) ; de Stars at Noon, de Claire Denis, et d’Un petit frère, le deuxième long métrage de Léonor Serraille, Caméra d’or pour Jeune femme en 2017.
L’événement sera la présence du réalisateur russe Kirill Serebrennikov absent pour les projections de Leto et La fièvre de Petrov car assigné à résidence. Il sera là pour celle de La Femme de Tchaïkovski. Mais aussi celle de David Cronenberg avec Les crimes du futur, au casting 4* (Viggo Mortensen, Léa Seydoux, Kristen Stewart).
Un certain regard
La section Un certain regard se concentrera sur de jeunes cinéastes et des œuvres plus expérimentales ainsi 8 des 19 films annoncés sont des premiers films, et la sélection compte 11 réalisatrices (ce qui compense la sous-représentation en compétition, où elles ne sont que5 pour 21 films).
Le jury sera présidé par Valéria Golino et je suis ravie de revoir la sublime actrice polonaise Joanna Kulig qui m’avait bouleversée dans Cold War (rappelez-vous ici)
Hors compétition
Au programme six séances avec des castings qui vont rendre fous les fans : Top Gun: Maverick, avec Tom Cruise, Elvis, de Baz Luhrmann, avec Tom Hanks et Three Thousand Years of Longing, de George Miller, avec Idris Elba et Tilda Swinton.
Et côté français : Mascarade de Nicolas Bedos, Novembre, le nouveau thriller de Cédric Jimenez après Bac nord, avec Jean Dujardin, Anaïs Demoustier et Sandrine Kiberlain, L’Innocent, de et avec Louis Garrel mais aussi Emmanuel Mouret, Dominik Moll et Serge Bozon avec une version musicale de Don Juan avec Virginie Efira et Tahar Rahim.
Séances spéciales ou de minuit (que je kiffe par son atmosphère festive, si je ne suis pas encore morte de fatigue !), avec le documentaire musical Trouble in Mind, premier film réalisé en solo par Ethan Coen, consacré à Jerry Lee Lewis, et avec Moonage Daydream, de Brett Morgen, sur David Bowie. Sans oublier le nouveau Quentin Dupieux, Fumer fait tousser qui promet toujours une séance barrée. L’événement sera Salam, le documentaire de Houda Benyamina et Anne Cissé sur Mélanie Diam’s.
What else ?
Cannes Classics multiplera les anniversaires avec notamment les 20 ans de La maman et la putain de Jean Eustache, Grand prix Cannes 1973 et les 70 ans de la plus grande des comédies musicales, Singing in the rain en version restaurée. Un must ! S’il y a une séance au Cinéum, je fonce pour le rerererevoir dans des conditions parfaites!
Pour le plaisir mate toi ça !
Cannes Classics c’est aussi des documentaires toujours passionnants dédié à Paul Newman et Jeanne Woodward (par Ethan Hawke), Romy Schneider, Jane Campion, Gérard Philippe ou Patrick Dewaere. Très alléchant tout ça !
Les pieds dans le sable
La plus belle des salles de cinéma du festival est sur la plage en accès libre avec des titres qui parleront à tous : The Truman Show, Le pacte des loups, Est-Ouest, Spinal Tap, Le Parrain, E.T., Fanfan la tulipe ou mon choucou Un singe en hiver… Un documentaire sur le chanteur Christophe suivi d’une karaoké géant.
En parlant de salle, celle du Soixantième qui trône en plein soleil sur le toit du palais, sera rebaptisée « Salle Agnès Varda ». Ce sera chouette de voir son nom écrit en grand pendant les longues minutes d’attente mais n’aurait-elle pas mérité de donner son nom à une salle dans laquelle on entend pas ce qu’il se passe à l’extérieur (hélicos, vent, musique…). Je pose ça là juste pour faire ma chieuse ! 😉
Les autres sélections
La Quinzaine des Réalisateurs, compétition parallèle, née des suites de protestations, en 1968, d’un groupe de réalisateurs contre la censure et l’élitisme du Festival, s’est imposée comme un incubateur de jeunes cinéastes indépendants. Pour sa 54e édition elle met à l’honneur une photo-performance très belle intitulée Blue Flight de l’artiste péruvienne Cecilia Paredes. Dans sa sélection beaucoup de coprod françaises avec Mia Hansen love, Alice Winocour, Léa Mysius, Philippe Faucon et les 1ers films de Carlotte Le Bon et surtout de l’auteure Annie Ernaux. Retrouvez les tous ici.
La 61e édition de la Semaine de la critique donne la voix aux cinéastes émergents. La liste de noms ne vous dira pas grand chose et il se pourrait que quelques uns deviennent inoubliables en fin de Festival. Magie de la découverte.
Et pour finir il y a aussi la sélection de l’ACID dont les films indépendants ne laissent jamais indifférent. A retrouver ici.
C’est tout ?
Forest Whitaker recevra une palme d’honneur 34 ans après son prix d’interprétation dans Bird de Bertrand Tavernier.
Catherine Corsini après avoir reçu la Queer palm l’an passé pour La fracture remettra ce même prix à son successeur.
Gaspard Ulliel illuminera un écran de cinéma de sa dernière partition dans le film de Emily Atek Plus que jamais présenté à Un certain regard.
Agnès Jaoui, Mads Mikkelsen et Javier Bardem donneront des masterclass. Youpi !