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Cannes fait son cinéma

Cannes brille en mai pour son Festival du film mais toute l’année elle alimente la passion pour le 7e Art grâce notamment aux actions de Cannes Cinéma dont nous reparlerons plus en détail en septembre. Cet été, en plus de « Cannes fait le mur » (l’exposition de photos de star dans différents lieux de la ville) et Ciné quartier (le ciné en plein air dont vous avez le programme ici), c’est au Palais que la fête continue.

Dans le bel espace Riviera, le 14 juillet, David Lisnard a inauguré le Musée éphémère du Cinéma avec Michel Gondry, réalisateur de génie, créateur de l’Usine de films amateurs. L’ambiance était gaie et décontractée entre séances photo et discours officiel. Le maire a dans un clin d’œil offert le pack du « parfait cannois » à un Mister Gondry souriant en recevant serviette de plage, bob, espadrilles et boules de pétanque, estampillés Cannes.

A quoi ressemble ce musée ? Il y a beaucoup de choses à voir et à faire. En effet, ce musée éphémère est composé de différents espaces : l’Usine de Films Amateurs (UFA pour faire court !) et la partie exposition.
L’UFA est née dans la tête de Michel Gondry et a concrètement vu le jour la première fois à New York en 2008. L’idée ? Mettre à disposition gratuitement des décors de studios, des accessoires, des costumes pour permettre à de petits groupes (entre 5 et 20 personnes de plus de 6 ans) de tourner leur film en 3 heures. Si l’idée n’est pas de créer des vocations il s’agit bien de gérer un projet de film en un temps record. C’est surtout une expérience inédite à partager avec des personnes que vous ne connaissez pas forcément. Je vous raconte mon expérience ici.
L’UFA a été accueillie à Sao Paulo, Moscou, Tokyo, Paris… et c’est une vraie chance de pouvoir vivre ce moment à Cannes, en pleine chaleur estivale, dans un grand espace CLIMATISE !! Ceux qui subissent la moiteur savent l’importance de ce « détail » !

Côté expo, beaucoup de photos sont présentées. Celles de la famille Traverso, qui se transmet le virus de la photo de génération en génération. Auguste Traverso a immortalisé les grands de ce monde qui venaient à Cannes dans les années 30 et 40. Son petit-fils Henri Traverso a figé pour l’éternité l’ouverture du tout premier Festival du cinéma. Ses clichés en noir et blanc des stars reconnues ou en devenir sont entrées dans la légende du Festival.

On a tous en mémoire ces photos de Rita Hayworth, Gary Cooper, Sophia Loren, BB… la liste est sans fin ! Aujourd’hui, Gilles Traverso continue d’alimenter la collection en étant de tous les événements cannois. Même à l’inauguration, il était là à évoluer discrètement avec son appareil à la main. L’exposition met en avant les photos de légende mais aussi les plus marquantes de la dernière édition du Festival 2015.

Gilles Jacob est aussi mis à l’honneur dans cette expo avec ses clichés pris du haut des marches. Celui qui a été, depuis 1978, délégué général puis président du Festival jusqu’à l’an dernier aborde la photo en toute humilité. Il ne se compare pas aux grands photographes mais capture, comme beaucoup le font avec l’apparition du numérique puis des réseaux sociaux, « la vérité du quotidien ou la splendeur d’une star ». Ici ce sont ses clichés de stars qui sont exposés. Malin, il interdit les photographes en haut des marches et se retrouve donc seul à pouvoir dégainer son objectif ! « De mon poste haut perché, j’ai l’avantage sur les photographes professionnels de bénéficier d’un angle privilégié. Mais j’ai un autre avantage, du moins la première fois que je me suis livré à cette expérience à l’insu des comédiens et réalisateurs qui me connaissent sous un autre jour, et cet avantage, c’est l’effet de surprise. » Et le résultat est là, pas de photographies spectaculaires mais des moments capturés par ce « paparazzi au grand jour » dont la plus émouvante est celle de Sharon Stone arrivant jusqu’à lui en haut des marches en tenant sa robe qui offre à son objectif un sublime sourire et un regard qui en dit long sur son plaisir d’être là.

A voir également :

• Des dessins de Michel Gondry, des objets et costumes utilisés dans ses films (« l’Ecume des jours », « Eternal sunshine of the spotless mind »…) et des extraits vidéos de certaines de ses œuvres. Un style, un univers unique et une créativité sans limites. Chapeau !
• La voiture de Grace Kelly dans « La main au collet » d’Hitchcock, une sublime Sumbean Alpine Roadster bleu saphir. Les extraits permettent de revivre cette course folle sur la moyenne corniche entre Nice et Monaco, où la princesse fait crisser les pneus de son bolide alors que Cary Grant s’accroche comme il peut ! Elégante et casse-cou, j’adore !
• Des archives de l’INA sur le Festival peuvent être consultées sur place.
• Une exposition d’empreintes de célébrités et un atelier pour faire soi-même sa propre marque !
• Un petit coin dédié au Palais des Festival et son évolution esthétique et technique. Emblème de la ville, ce grand paquebot doit répondre aux attentes de ceux qui viennent du monde entier pour participer aux évènements tout au long de l’année. Perso, je le trouve de plus en plus beau !

 C’est où ?
A l’Espace Riviera du Palais des Festivals, entrée à gauche des marches, le long de la plage.

C’est cher ?
C’est gratuit aussi je vous conseille de le faire en deux temps pour en profiter pleinement, l’UFA durant 3h on n’a pas forcément le temps de rester plus longtemps pour l’expo, le mieux est de revenir exprès, et je rappelle qu’il y fait frais !

C’est quand ?
C’est ouvert jusqu’au 28 août, tous les jours (sauf le lundi et les 8-9 août) de 11h à 20h. Pas de réservation pour l’expo (et vous pourrez également circuler librement dans l’Usine et voir les lieux de tournage) mais pour l’UFA vous devez vous inscrire à une des 7 sessions quotidiennes sur le site de Cannes Cinéma ici.
Pour plus d’infos : 04 97 06 44 90.

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