Oh ! les filles, oh ! les filles à Nice

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3 en 1

Côté concerts, j’avais dans l’agenda (ici) des envies très ciblées « filles » et toutes ces artistes ont été à la hauteur de mes attentes. Tout a commencé sur la grande scène du Nice Jazz Festival, anciennement basé dans les arènes de Cimiez, qui occupe à présent les jardins Masséna. Situation idéale, plein centre, à deux pas de la Prom’. Le Festival va être, pendant toute sa durée, The place to be à Nice (près de 60 000 personnes cet été!). Une belle programmation, un ticket par jour pour 3 concerts. Youhou !
ibeyi-see-by-c20h : Ibeyi, dont le titre « Stranger lover » avait accompagné l’arrivée de l’été, entre en scène sous le soleil qui peine à faiblir. Devant un public encore épars, à l’ombre des immenses haituspalmiers, les deux soul sisters inondent de leurs mélodies, cette carte postale animée.
21h : C’est au tour
du groupe Hiatus Kaiyote et sa chanteuse au look de punkette. La nuit est encore claire, les palmiers apparaîssent désormais en ombres chinoises sur le fond de la scène semi-transparent. Ambiance soul aux influences jazz. Le son est bon et la foule se fait un peu plus dense devant la scène. La star du jour c’est Lauryn Hill, prévue à 23h.
On a le temps de passer derrière la scène, pour manger et boire un verre sur les pelouses. On veut tous de la socca, même si au stand,
il fait 50°… Une bonne socca, ça se mérite !

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Lauryn-Hill-©-Ville-de-NiceQuand on revient, le public est bien plus compact et il faut jouer des coudes pour faire sa place. Un DJ envoie quelques bon gros tubes funk et R&B pour chauffer la foule en attendant l’ex-Fugees … qui se fera un brin désirer. La diva apparait (enfin) sur scène dans l’euphorie générale, s’installe sur son grand fauteuil en velours rouge et se lance dans un morceau sans fin. Dirigeant son orchestre avec une autorité visible, elle semble agacée, fait des signes qu’on ne comprend pas, et enchaine. Tout ça pour ça ? Les dalles du sol qui ont grillé toute la journée au soleil continuent à nous chauffer les talons malgré la nuit tombée. Toute serrée, plus de 3h après notre arrivée, je peine à tenir plus longtemps debout. Le temps de rejoindre la sortie, je jette un dernier regard à la scène. Bye bye Lauryn !

Une semaine plus tard, retour à Nice pour voir Selah Sue au théâtre de Verdure, un espace plus intime et bien plus à mon goût. Sa configuration en petit amphithéâtre est idéale pour profiter du spectacle et la vue est bonne où que l’on soit. Un groupe local nous joue quelques titres de rock easy listening en guise de 1ère partie… de la 1ère partie. Le soleil tarde à disparaitre et les marches sont encore peu occupées. Idéal pour se restaurer avant qu’il y ait foule au stand. Ca faisait mille ans que je n’avais pas mordu dans un chien chaud ! WOUF !!

denai-moore-nice-seebycLe sol nous gratifie de sa chaleur, accumulée dans la journée, il fait lourd et les gouttes de sueur font du canyoning entre mes omoplates. Le soleil disparait enfin à l’arrivée de Denai Moore et ses musiciens. Le style est très épuré mais le groupe attaque son set avec des basses réglées à fond. A chaque coup de grosse caisse, le batteur soulève ma chemise à distance et mes tympans expérimentent un seuil vibratoire jusqu’alors inconnu ! Heureusement j’ai des bouchons d’oreilles. Cette artiste londonienne est une très belle découverte et son univers est vraiment planant. Sa voix fragile et émouvante, qui m’a fait penser à la sublime Feist, ne laisse personne indifférent.  A redécouvrir donc dans d’autres conditions. selah-nice-seebyc2
Ça y est, les marches sont noires de monde. Notre petite flamande peut entrer en scène. J’avais encore en mémoire cette frêle silhouette cachée derrière sa guitare presque trop grande pour elle, mais quand elle rejoint sans chichis son micro, c’est perchée sur des talons de 12cm et avec toute l’assurance du monde ! Des mèches de son fameux chignon négligé volètent alors qu’il n’y a pas un pet’ de vent… Elle a un ventilo à ses pieds la veinarde ! Son show est carré, pas figé, juste maîtrisé. La Selah danse, ondule même (la coquine !), nous met le feu avec sa voix éraillée et sa guitare acoustique. Son énergie est communicative, elle nous enchante entre tubes ragga, pop déchainée et balades guitare-voix. selah-nice-seebycUn vrai régal ! Elle se permet même de reprendre du Lauryn Hill, mieux que l’originale vue précédemment. En osmose avec ses musiciens, complice avec ses choristes… elle s’éclate et nous avec. Du « très bon », comme dirait un critique gastronomique !

A l’année prochaine à Nice entre le 19 et le 24 juillet 2016.

(Big up à Laetitia qui a permis de vivre tout ça
et à Drone06 pour la superbe vue du Théâtre de Verdure.)

 

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6 réflexions sur « Oh ! les filles, oh ! les filles à Nice »

  1. Qui a dit que Nice était une ville de vieux??
    Heureusement ce blog tord le cou à cette légende… Chez nous ca bouge et même ca swing . Vivement l’été prochain pour d’autres soirées sous le signe de la musique dans notre belle ville

    1. Je confirme il ne faut pas être vieux (enfin trop vieux 😉 ) pour tenir des heures debout… mais chut y’a que les gens de l’extérieur qui croient qu’il n’y a que des vieux sur la Côte !

    1. Elle a tout compris de la recette d’un bon concert… être heureux et savoir le communiquer !

  2. De loin…je pensais qu’il n’y avait que le festival ! Je choisirais plutôt celui d’été alors pour venir à Nice !

    1. Tu dois penser au Festival de Cannes ? L’ete c’est le festival des festivals de musique dans la région… soleil et haute fréquentation obligent !

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