Baromètre en folie à Puget
Le 12 juin nous avions RDV avec Izia au Mas des Escaravatiers
à Puget-sur-Argens. Personne ne se rappelle quel temps il faisait
ce jour-là sauf ceux qui avaient, comme nous, prévu d’aller à Puget !
Il pleuvait. Non pas une petite bruine parisienne mais un orage de compet’ comme on les connait ici ; le genre qui déchire le ciel dans des grondements flippants, qui fait glisser des trombes d’eau de toutes les collines alentour et transforme les routes en torrents. Ce 12 juin, c’était le déluge et pleins de good vibes on avait quand même rejoint le Mas, optimistes au point de croire que Puget bénéficiait d’un micro climat. Dans l’enceinte de ce Mas (dont je vous reparlerai forcément en détail), sous un ciel sombre, le sol est à peine humide mais il fait lourd. Les food trucks servent leurs délices… mais la décision tombe : le concert est annulé. Le matériel, bien que protégé, a souffert des intempéries de l’après-midi et on craint le pire à l’allumage. Argh ! Izia la généreuse paraît aussi déçue que nous de cette (sage) décision et avec un mégaphone entonne deux titres a capella avec un musicien au mini synthé en guise d’accompagnement. La foule chante avec elle et accueille ce bonus avec fatalité.
Le RDV est reprogrammé le mois suivant. Plus d’un mois qu’il n’a pas plu une goutte dans le coin et que les températures n’en finissent plus de monter. Ce 20 juillet, il fait très très chaud au Mas. La buvette ne désemplit pas pendant que la 1ère partie occupe la scène ! C’est dans une atmosphère de sauna à ciel ouvert qu’Izia et ses musiciens montent sur scène. Pour fêter nos retrouvailles, elle a fait péter son petit short brillant ! Tout le concert sera sous le signe de l’eau, celle que tout le monde boit dans la chaleur, celle qui coule sous nos vêtements, celle qu’Izia asperge sur ses cheveux… et on ne pense plus du tout à celle qui est tombée du ciel un mois plus tôt ! Tout comme Selah Sue à Nice en mode plus physique, Izia est au taquet, crie, virevolte, et nous entraîne avec elle dans sa transe, jouant avec les limites de sa voix surpuissante…
Le fauve est lâché… Izia la fougueuse improvise, interpelle son public… et a même du mal à finir son concert tant on se sent « en famille » ! Chère Izia, ne change rien ! Quoi de plus beau qu’un artiste qui donne, donne et donne à un public qui prend ! C’est bien LE point commun des Higelin.
Vous aurez fini par la voir…mais toujours pas au sec! En tous cas cela donne envie de mouiller sa chemise pour rencontrer Izia.
Même sans connaître tous ses titres son énergie généreuse est un vrai bonheur… en ces temps, on prend !
Une vraie bête de scène! Un concert avec autant d’énergie, c’est vraiment extra.