On ne lâche rien
Jour 3
Attirée comme un aimant par le Comoedia, je m’y pointe pour tenter ma chance au second film de celle que je ne connaissais pas avant-hier, Joan Micklin Silver.
Son Between the lines nous entraine à Boston dans les 60ies au sein de la rédaction d’un journal indépendant menacé de rachat par un magnat de la presse. Une comédie de mœurs sur un groupe de jeunes gens tiraillés entre les luttes à mener et leur désillusion avec un tout jeune Jeff Goldblum. Le film, très immersif et plaisant, n’a absolument rien à voir avec le premier et ça me donne déjà envie de découvrir le 3e programmé, A fish in the Bathtub. Enfin si le hasard m’y mène !
C’est ce fameux hasard de la billetterie
qui me conduit au Pathé Bellecour pour voir mon tout premier Pasolini… c’est son premier à lui aussi ! Accatone a été restauré en Italie et c’est toujours un plaisir d’écouter le directeur de la cinémathèque de Bologne. Gian Luca Farinelli avec son accent délicieux nous rappelle que le film fut interdit aux moins de 18 ans à sa sortie et que les fascistes empêchèrent la première projection. « C’est un film unique fait par un extra-terrestre ». Difficile d’avoir une opinion sur le film qui reste dérangeant même aujourd’hui. Il m’a en tout cas donné envie d’en voir d’autres de son auteur. C’est aussi ça l’effet du Festival Lumière : donner envie de voir.
Sortie trop tard de la séance pour filer à l’Astoria voir Heureux comme Lazarre que je veux voir depuis Cannes 2018. Partie remise… je rentre.
Pier Paolo m’a tuée !