Premier film en last minute
J’attaque le Festival par Yojimbo (le garde du corps) de Kurosawa avec Mifune, son acteur fétiche et star au Japon, mis à l’honneur cette année. Arrivée sur le gong pour choper la dernière place en vente avec en prime le clin d’œil du caissier 😉 Film de baston dont Sergio Leone en fera un remake à la sauce italienne avec « Pour une poignée de dollar« . Il a carrément calqué ses plans sur ceux du maitre japonais et ne l’a jamais reconnu et ça c’est moche mister Leone !
Deux Kurosawa sinon rien. « Rashomon » (1950) met en scène 3 hommes qui chacun donnent sa version d’un viol. Outre le sujet toujours brûlant, les plans d’une beauté immense, la musique magistrale, les scènes de combat intenses avec une économie de plan étonnante, les acteurs, la pluie, la bande-son… 1h28 de grand cinéma qui entre illico dans mon panthéon personnel.
Voir et revoir
Giuseppe Tornatore est invité d’honneur, une bonne raison de revoir Cinéma Paradiso (1988) en version restaurée. Il est de coutume de demander aux public d’une séance de lever la main s’il a déjà vu (ou jamais vu) ce film présenté. J’ai levé la main 3 fois pour répondre à : qui l’a déjà vu ? qui l’a vu en salles ? qui l’a vu à sa sortie ? #chuiieuv ! Mais revenons au film, on apprend qu’il est sorti 4 fois en Italie. Mais il aura fallu qu’il soit sélectionné au Festival de Cannes 1989, qu’il remporte le prix du Jury, qu’il aille aux Oscar pour que l’Italie lui fasse enfin un accueil en fanfare ! A l’issue de la projection, pendant les applaus ma fille me dit qu’elle a bien aimé et je profite du noir pendant le générique pour sécher mes larmes alors que je le connais par cœur ! Pour ceux qui savent voici cet extrait…
Revoir un film 25 ans plus tard et le trouver meilleur que la 1ère fois, c’est ce que j’ai ressenti à la projection de « La fille sur le pont » dans la grande salle du Comoedia pleine jusqu’au dernier rang. Daniel Auteuil et Vanessa Paradis y sont lumineux, les dialogues sont exquis, le noir et blanc sublime et la voix de Marianne Faithfull apporte une grande mélancolie. Montez le son !