Festival Lumière 2024

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Ciné concert

C’est toujours une séance émouvante qui met à l’honneur un film muet, montré en exclu après une longue restauration. J’ai vécu 2 séances très belles et très différentes. La première, Vampyr (1932), premier film parlant (avec très peu de dialogues !!) de Carl Theodor Dreyer (sorti 4 ans après le succès de La passion de Jeanne d’Arc). 1h13 de déambulation mystérieuse et oppressante dans une ambiance brumeuse tout en suggestion dont la partition interprétée par l’orchestre national de Lyon accentue l’effet de cauchemar éveillé.

2 ciné concerts sinon rien

Quelques jours plus tard, de retour à l’auditorium pour Pêcheurs d’Islande (1924) de Jacques de Baroncelli qui nous transporte à Paimpol pour une histoire d’amour tragique. Gaud, jeune fille de bonne famille, aime Yann, le pêcheur bien plus modeste et « fiancé à la mer ». Chaque année quand il part de longs mois en mer, elle l’attend. Ce film d’1h33 est accompagné par un musicien tout seul derrière sa console, Grégoire Rolland. C’est mon baptême d’orgue et je suis subjuguée par le son des tubes cachés derrière l’écran qui inonde la salle. C’est ce petit bonhomme (immense musicien ;-)) tout seul sur cette grande scène qui est fait jaillir la magie de sa console design (cette nouvelle console sera inaugurée le 28 octobre et vous pouvez y assister!).

Alors je ne sais pas si c’est la musique en live avec son ressenti physique, les fondus poétiques, la beauté des plans fixes, la douceur mêlée à la tragédie de l’histoire d’amour, Charles Vanel fort et timide à la fois (quelle puissance de jeu muet!), le regard amoureux de l’héroïne… mais ce film qui à 100 ans m’a toute chamboulée… C’est la magie de ce festival !

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