Festival de Cannes 2017 : check list part 4

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La 49e Quinzaine des réalisateurs…

Rewind please… « Divines », « Ma vie de Courgette », « Fais de beaux rêves », « Poesia sin fin », « L’effet aquatique« … l’édition 2016 de la Quinzaine a provoqué parmi mes plus belles émotions cinéma de l’année. C’est donc avec gourmandise que j’ai tendu l’oreille lors de la présentation de la sélection par son délégué général, Edouard Waintrop, qui ne manque jamais de signaler les séances où il vaudra mieux être équipés de mouchoirs !

20 films seront présentés au sous-sol du Marriott (dit comme ça ce n’est pas engageant mais la salle du palais Stéphanie est belle, confortable et on n’y accède pas en montant des marches mais en les descendant ce qui permet de faire travailler tous les muscles !!). 4 premiers films seront dans le collimateur de Sandrine Kiberlain (ma rencontre ici) et de son jury pour la Caméra d’or. Waintrop s’en fiche des prix (moi aussi !!), d’ailleurs à la Quinzaine il n’y a rien à gagner, en terme de prix, mais tous les bons films gagnent à être à la Quinzaine. Un bon accueil et c’est la carrière du film qui démarre en fanfare !

Parmi la sélection, 3 films italiens marquent la bonne santé de ce cinéma malgré les fermetures de salles chez nos voisins transalpins. Je guetterai « A ciambra » de Jonas Carpignano dont EW (pas Ed Wood mais Ed Waintrop !!) ne tarit pas d’éloges. Claire Denis ouvrira les hostilités avec une comédie (!!), « Un beau soleil intérieur » au casting de gala (Binoche, Depardieu, Bruni Tedeschi, Duvauchelle, Beauvois, Podalydès…et mon pote Philippe Katerine). Le scénario est co-écrit avec Christine Angot, très inspiré « par la connerie masculine » (dixit EW) puisque le film aurait pu s’appeler « Juliette et les goujats » !
Philippe Garrel revient avec un conte cruel en noir et blanc où il est question d’amour (toujours) et de différence d’âge : « L’amant d’un jour » avec Eric Caravaca.

« Il est chez lui chez nous » a dit EW, et lové dans mon fauteuil de l’espace Miramar je me dis que ça ferait un très joli titre du Garrel 2018 ! JDCJDR !

Carine Tradieu (Du vent dans mes mollets) viendra présenter « Otez-moi d’un doute », comédie sur fond de parité avec André Wilms, François Damiens et Cécile de France. Les belges en force ! Bruno Dumont fait son retour 3 ans après « Le p’tit quinquin », et sa sélection officielle l’an passé avec « Ma loute » (injustement absent du palmarès… les prix, c’est nul !). Il va nous décoiffer avec sa comédie musicale pop sur la jeunesse de Jeanne d’Arc, inspiré des écrits de Charles Peguy, « Jeannette ». Dumont a fait appel à Philippe Découflé pour les chorés autant vaut dire que je ne raterai pas cette projection !
La clôture de la Quinzaine sera également musicale avec le 1er film de Geremy Jasper, « Patti Cake$ », déjà sorti aux US porté par l’énergie extraordinaire de son héroïne rappeuse.
Il sera aussi question de musique et de cinéma dans le documentaire « Alive in France » qui permettra à Abel Ferrara de fouler à nouveau la Croisette.
Parmi les autres réjouissances : le 1er film de Rungano Nyoni, qui faisait partie de l’atelier Factory de la Quinzaine (atelier qui permet à de jeunes réalisateurs de travailler en duo sur un film) il y a 3 ans. Son « I’m not a witch » est sidérant selon EW. « Frost » de Sharunas Bartas nous fera errer d’Ouest en Est de la Lituanie avec deux jeunes héros, de Vilnius au front de guerre. Un film fort avec en guest, Vanessa Paradis, qui fait une apparition. J’espère qu’elle sera tout de même présente ne serait-ce que pour que je puisse lui demander comment elle est arrivée sur ce projet de Bartas. « Marlina » de Mouly Surya nous entrainera en Indonésie pour un « woman revenge movie » en 4 actes avec une tueuse qui assurément n’a pas froid aux yeux. On guettera également Sonia Kronlund et son « Nothingwwood », 1er film plein d’espoir.

Des femmes, des femmes, des femmes… « Les films les plus originaux sont signés par des femmes » a conclu EW… et j’entends un cru 2017 qui « a du clito » !

Pour assister aux projections, si vous n’avez pas de badges vous pouvez passer par la billeterie ouverte à la Malmaison. C’est comme ça que l’an passé j’ai pu assister à la projection du soir de « Divines » avec toute l’équipe sur son 31.

cannes 2016 quinzaine Divines
Edouard Waintrop à gauche & Houda Benyamina la réalisatrice de Divines avec sa troupe. Cannes 2016.

L’émotion qui a envahi la salle était immense, la standing ovation sans fin et le plaisir inoubliable de voir une réalisatrice, ses comédiens, son scénariste rayonner de fierté. Quel privilège d’être témoin du début de l’aventure d’un film en salles, qui le mènera jusqu’aux César (meilleur 1er film, meilleur espoir féminin, meilleur second rôle) ! Allez pour le plaiz’ on revoit ça parce que c’est frais, spontané, et qu’en ces temps politiquement sombres, ça fait du bien !

La suite ici…

Index :
Le Président, l’affiche, les cérémonie
Le jury
La sélection officielle
– La Semaine de la critique
– L’ACID
– Le kit de la festivalière

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