Un casting ébouriffant !
Chaque année ce doit être un casse-tête pour établir une sélection prometteuse, ni trop jeune, ni trop vieille, ni trop classique, ni trop trash mais avec des castings qui assureront les médiatiques montées des marches. Cette année, les sélectionneurs ont trouvé le bon menu. Tout d’abord en faisant revenir sur la Croisette des « vieux de la vieille », des habitués qui sont passés à Cannes, sont nés à Cannes, on subit à Cannes ou un raflé un prix à Cannes. Aussi on retrouvera les double palmés frères Dardenne et Ken Loach mais aussi Tarantino, Terrence Malick, Jarmush, Desplechin, Bellochio, Kechiche… et puis Pedro.
El deseo de Pedro : la Palma !
El rei Almodovar reviendra pour la à Cannes avec dit-on son film le plus personnel (l’ombre sur l’affiche c’est lui, on est d’accord ?), avec ses acteurs fétiches Antonio Banderas, Peneloppe Cruz et Cécilia Roth. On lui souhaite tellement d’avoir THE palme, même avant d’avoir vu tous les films (ce qui est n’importe quoi… mais qui ne me gêne pas je n’aime pas la compet’ !!), que ça rend ce cru 2019 encore plus spécial. Imaginez, il a été sélectionné pour Tout sur ma mère (Prix de la mise en scène 1999), La mauvaise éducation, Volver (Prix du scénario et Palme de l’interprétation pour ses actrices en 2006), Etreintes brisées, La piel que habito et Julieta et nada, no palme ! Moi direct j’lui donne ! Es un regalo, claro Pedro !
Pour ceux qui ne connaissent rien à Almodovar, 6 mn de rattrapage avec Blow up, cette série d’Arte que j’adore (et que je vous conseille graaaaave !).
What else…
Pour compléter la sélection le brésilien Kleber Mendonça (dont j’avais adoré Aquarius), Ladj Ly (issu du collectif Kourtrajmé, la bande à Vincent Cassel, Kim Chapiron, Romain Gavras), ou encore Xavier Dolan qui a déjà vécu toutes les émotions cannoises, les plus enthousiasmantes et les plus cassantes. A seulement 30 piges, il a déjà raflé le Prix de la jeunesse 2010 (Les amours imaginaires), la Queer Palm 2012 (Laurence anyways), le Prix du jury 14 (Mommy, ex-aequo avec Maître Godard… on ne sait pas à qui ça a fait le plus plaisir !) et Grand prix pour Juste la fin du monde (2016). Le jury peut l’achever en lui décernant un prix d’interprétation puisqu’il a le 1er rôle dans son film, Matthias et Maxime, qu’il a écrit, réalisé, monté, produit et pour lequel il a aussi fait les costumes. Xav’, un conseil… prends le à la cool ce festival 2019 ! Breath in , breath out…
Où sont les femmes ?
Il est clair qu’en mettant notre Varda nationale en haut de l’affiche(voir ici), en ayant pour partenaire Kering et son Woman in motion (qui met en lumière le travail des femmes dans le cinéma… mais c’est pas très médiatisé, d’ailleurs en avez-vous déjà entendu parlé?), les sélectionneur se seraient fait pendre par les yeuks s’ils avaient zappé les femmes dans leur sélection. Aussi celles qui porteront ce fardeau (dont j’espère on ne parlera plus dans les années futures) : Mati Diop et son premier long Atlantique, Jessica Hausner (Little Joe) et 2 frenchies. La scénariste-réalisatrice Céline Sciamma (La naissance des pieuvres, Tomboy, Bande de filles) présentera son 4e films, Portrait de la jeune fille en feu, avec 2 comédiennes que j’aime beaucoup, Noémie Merlant et Adèle Haenel. Bim, gommette sur le programme !
La 2e à être sélectionnée, c’est Justine Triet (La bataille de Solférino, Victoria) qui montera les marches avec Virginie Efira et son Adèle à elle, Miss Exarchopoulous le 24 mai, dernier jour du Festival. Son film sortira en salles le même jour !