Festival Lumière 2016 : scène 4

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Previously in Lyon

En attendant Catherine

Le jour se lève à Lyon, plein de promesses de belles émotions sur grand écran. On a déjà quelques jours de festival dans les yeux et les jambes et la reine Catherine, dont le visage s’affiche partout en ville (jusqu’au set de table des restaurants), n’a toujours pas pointé son nez. La pluie s’est mise à tomber à sur la ville des Lumière. A part le fait d’abandonner le VéloV, cela ne perturbe en rien ma course à la séance !

MAGIE DU CINEMA

Festival Lumière Lyon 2016

Je poursuis mon marathon : revoir « Manhattan » mais le découvrir pour la 1ère fois sur grand écran : un délice ! Le cinéma est magique, et garde intact le visage des acteurs (Meryl Streep en particuliers ici) dans les fictions. Emmanuelle Béart, qui est venue présenter la projection de « Manon des sources » en version restaurée, 30 ans après sa sortie, a balancé que « les films étaient restaurés, mais pas les actrices ! » Je confirme !
Voir enfin « Le genou de Claire » de Rohmer (dans la sélection QT 1970) avec un tout jeune Brialy, barbu et moulé dans son patte def’ blanc, rater la proj’ de « Et la femme créa Hollywood » documentaire de Clara et Julia Kuperberg sur les femmes pionnières, que j’avais découvert à Cannes et qui m’avait fait découvrir des femmes importantes, et oubliées dans l’histoire du cinéma… peut-être juste parce qu’elle a été écrite par des hommes !

SEQUENCE LIFTING

J’ai bouillonné de questions lors de la masterclass dédiée à la restauration de films (passionnant !). Naïvement, j’associais la restauration à un nettoyage… un p’tit tour au pressing et hop on a une version toute propre ! Festival Lumière Lyon 2016Ce matin-là dans la petite salle de la Villa Lumière,  nos 4 interlocuteurs et habitués (c’est la 7è année qu’ils se retrouvent), Audrey Birrien (labo Eclair), Léon Rousseau (Diapason) et André Labbouz (Gaumont) nous ont fait un cours magistral, passant rapidement sur les techniques pour arriver au sujet-même : les questions de déontologie. Il n’y a pas de charte précise en matière de restauration mais des pratiques communes dans le respect de l’œuvre originale et la finalité. Vaste sujet sur qui décide de quoi dans la considération du film dans son époque : quelle version choisir (version longue, version tronquée, censurée ?) effacer ou pas des éléments (de la poussière sur la pellicule à la présence d’un technicien dans la profondeur de champ !),Festival Lumière Lyon 2016 remasteriser une musique… Le travail pour une restauration est pharaonique, notamment en recherches d’éléments et d’archives pour coller au plus près de l’œuvre originale. Bien sûr, comme le soulignera André Labbouz, quand l’auteur est toujours vivant c’est plus simple pour prendre des décisions. Encore plus quand c’est JLGodard ! Celui-ci souhaite qu’on laisse le film tel qu’il était à sa sortie, sans effacer quoi que ce soit, ce qui dénaturerait le film à ses yeux. Pierre-William Glenn, THE chef op’, intervient de temps en temps pour flouter des propos un peu trop lisses : « certains opérateurs refont le film mais c’est malhonnête ! ». Le sujet est passionnant et quand on évoque le futur avec les films réalisés en numérique, André indique que chez Gaumont ils ont fait le choix de tirer pour chaque film, 2 copies 35mm, une pour le dépôt légal et 1 pour leurs archives. La conservation de la pellicule on sait faire par contre il est encore trop tôt pour savoir comment les versions numériques survivront au temps…

SURPRISE DE SEANCE

C’est la tête retournée mais franchement emballée que je m’autorise une pause gourmande avec Camille. On enchaine en début d’après-midi par un autre film de Dorothy Arzner dans la grande salle du hangar. On a le choix du fauteuil et de sa plaque dorée ; la salle n’est pas pleine. Du Festival Lumière Lyon 2016coup je guette les noms sur les accoudoirs… centre de la salle, écran à hauteur du regard… perfect, coincée entre les accoudoirs de Luchino Visconti et Claude Berri. Tout au bout de notre rangée, enfoncé dans son fauteuil, Bertrand Tavernier, pas incognito car tout le monde le connait, mais « peinard » car ici il est chez lui ! Après la présentation, on nous annonce l’arrivée de Jerry Schatzberg qui descend les marches suivi de QT… qui stoppe devant notre rangée. Imaginez, vous êtes installés tranquilles et tout d’un coup Tarantino vous dit « pardon », passe devant vous alors que vous êtes en trainFestival Lumière Lyon 2016 de l’applaudir le regard en extrême contre-plongée et qu’il s’assoit à côté ! Dans un des premiers plans du film, l’actrice est assise en travers d’un gros fauteuil, les jambes sur l’accoudoir, un pied nu et l’autre qui fait balancer sa shoes au bout du gros orteil ! Je me dis en regardant ce plan que mon voisin QT doit l’a-do-rer, lui qui affectionne les pieds de femme ! Quand Qwentine rit, toute la salle l’entend. Tout son corps se marre au point de faire bouger la rangée de fauteuils. Ce serait n’importe qui d’autre je serai chafouine mais là…

Bon, c’est pas tout ça, elle arrive quand Cath ?

To be continued…

Festival Lumière Lyon 2016

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